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A Fatick, plusieurs organisations faitières plaident pour la prise en compte des initiatives locales dans la CDN du Sénégal

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A Fatick, plusieurs organisations faitières plaident pour la prise en compte des initiatives locales dans la CDN du Sénégal


Le bassin arachidier est une zone à fort potentiel agricole qui n’échappe pas aux aléas du changement climatique. Les organisations faitières sont des acteurs clés au centre du développement de la zone. Le jeudi 5 juin dernier, ENDA ÉNERGIE a organisé une session d’échange sur le Financement et l'Assurance des Risques de Catastrophes Climatiques (FARCC) au Conseil National de Concertation et de Coopération des Ruraux (CNCR) à Fatick.
Cette session, tenue dans le cadre du Projet Partenariat Multi Acteurs (MAP) pour le FARCC, avait pour objectif de susciter l’engagement des organisations faitières dans l’action climatique de la zone.

A l’entame de la session, Mr. Ousmane GNING, chef d’antenne de ENDA ENERGIE a invité les acteurs non étatiques à s'impliquer activement dans l’effort national de lutte contre le changement climatique, en particulier dans la prise de décision concernant le financement climatique.

Les participants, représentant diverses organisations faitières, la société civile et des institutions étatiques, ont suivi attentivement les présentations. M. Abdou K. Diop, coordonnateur du projet, a introduit le Projet MAP en faisant le point sur les acquis de la phase I et en exposant les ambitions de la phase II, qui visent à renforcer le dialogue multi-acteurs à l’échelle régionale. Les discussions ont révélé un fort besoin d’informations  et de communication concernant les mécanismes de FARCC, tout en mettant en avant la valorisation des savoirs endogènes. Les participants ont milité pour que les initiatives locales qui ont fait leur preuve soient davantage prises en compte dans l’action climatique.

La suite des échanges a été marquée par la seconde présentation qui portait sur l'évaluation participative des besoins de financement des pertes et dommages climatiques au Sénégal, notamment dans les zones côtières.

Cette évaluation réalisée grâce à une revue documentaire et aux échanges avec les communautés du littoral impactées a révélé des dégâts économiques d’une ampleur d’environ 24,877 milliards FCFA, sans compter les dégâts non économiques causés principalement par l’érosion côtière et la salinisation des terres (plus de 1 221 hectares dans des localités comme Dionewar, Bassoul, Djirnda, Palmarin et Joal Fadiouth).

Selon Omar Cissé, qui a présenté les résultats de l’étude, il est urgent de mettre en œuvre des projets d’envergures en collaboration avec les communautés pour une meilleure prise en compte de leurs préoccupations.

Les résultats de l’étude ont fait écho au sein des organisations faitières qui vivent à divers échelles les effets néfastes du changement climatique, notamment les pertes agricoles dues au manque d’eau, à la salinisation des terres et aux fortes chaleurs. Les recommandations des participants confirment la nécessité d’impliquer les communautés dans l’élaboration des projets d’adaptation au changement climatique.

Par la suite, Abdou K. Diop, a fait une présentation sur les mécanismes de financement climatique notamment le Fonds Vert pour le Climat dont l’objectif consiste à appuyer les pays les plus vulnérables à bâtir leur résilience par la mise en œuvre des stratégies et politiques climatiques. 
Il a également présenté les produits d'assurance disponibles au Sénégal pour protéger les agriculteurs et les éleveurs contre divers risques climatiques.

A l’issue des échanges et à la lumière des différentes expériences partagées, le constat est le même, les contrats d’assurance ne sont pas assez explicites et, les sinistrés dénoncent un manque de communication. Les produits d’assurances agricoles sont également peu connus du grand public ainsi que les mécanismes de financement climatique. On retient que les polices d’assurance restent en dessous des attentes des communautés.

La session s’est conclue par des recommandations clés : améliorer la communication autour des produits d'assurance, renforcer la formation des acteurs locaux et impliquer davantage les communautés dans l'élaboration des politiques climatiques. La prise en compte des initiatives locales et la valorisation des savoirs endogènes ont été identifiées comme des priorités dans les efforts d'adaptation au changement climatique.


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