Une responsable sur le changement climatique : « Il nous faut intégrer les phénomènes non-maîtrisables »
(APS) – La cheffe de la division changement climatique au ministère en charge de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Madeleine Diouf Sarr, souligne l’urgence pour le Sénégal d’intégrer les « phénomènes non-maîtrisables » du changement climatique dans sa planification des politiques publiques.
« Les informations qui nous parviennent de par le monde nous montrent que nul n’est à l’abri. Il nous faut intégrer dans notre planification ces phénomènes qui sont des phénomènes non-maîtrisables », a-t-elle déclaré.
Madeleine Diouf Sarr s’exprimait mercredi en marge d’un « atelier national multi-acteurs sur le développement de la Vision à long terme (LTV) du Sénégal pour l’horizon 2050 », organisé en partenariat avec Enda Énergie.
Selon Mme Sarr, cette optique inclut la question de la résilience du Sénégal face au changement climatique mais également la prise en charge d’une « trajectoire sobre en carbone ».
La prise en compte du changement climatique « va orienter le Sénégal vers une autre trajectoire de développement (…), mais il faut que les acteurs soient ensemble », a-t-elle dit.
Cet atelier, le troisième du genre, regroupe les acteurs non étatiques, à savoir l’ensemble des acteurs territoriaux, des acteurs du secteur privé, de la société civile, des universités et des associations.
Pour Jean Pascal Corréa, coordinateur de programme à Enda Énergie, il s’agit de donner la parole à ces acteurs et leur permettre de se projeter et de partager leur réflexion en répondant à une question : « quel Sénégal nous voudrions avoir à l’horizon 2050 ? »
Il a évoqué « la perception des défis à relever, la vision commune et les stratégies constructifs ».
Les conclusions de cet atelier sont destinées à contribuer à l’achèvement du document stratégique de la LTV qui sera soumis là la COP 28, la Conférence de Dubaï de 2023 sur les changements climatiques, prévue du 30 novembre au 12 décembre.