ÉROSION CÔTIÈRE ET DÉPLACEMENT DES POPULATIONS : Cas des recasés de Diougop (Saint-Louis) et de Diakhanor (Palmarin au Sénégal)
RÉSUMÉ Le littoral sénégalais est exposé à l’élevation du niveau de la mer et à bien d’autres
phénomènes climatiques soudains, notamment les houles exceptionnelles et les
raz-de-marée qui engendrent des dégâts matériels et immatériels considérables le long
de la côte en général et au niveau de certaines localités côtières comme la ville de
Saint-Louis et le village de Palmarin-Diakhanor en particulier.
En effet, en février 1987 et septembre 2017, le village de Diakhanor situé dans la commune
de Palmarin (Fatick) sur la Petite Côte et les quartiers de Guet ndar, Goxu Mbathie et
Santhiaba situés dans la commune de Saint-Louis sur la Grande Côte ont respectivement
été frappés par la remontée des eaux marines détruisant
habitations, infrastructures, etc. impactant ainsi les moyens de subsistances des
populations. Ainsi, pour faire face à ces impacts, les sinistrés du village de
Diakhanor, bien que recasés non loin de la mer sur une partie de leurs terres
agricoles grâce à l’appui des autorités administratives et locales à travers
le lotissement de l’assiette foncière, ont dû se déplacer avec leurs propres moyens.
A l’opposé de ce modèle de réinstallation, les résidents de Diougop, bien qu’ayant bénéficié
du soutient d’un projet spécial1 financé par la Banque Mondiale2 ont quant à eux, été
relogés dans des conditions peu confortables et loin de leur lieu de travail ».
En outre, l’étude a révélé que les populations des deux zones ont quasiment vécu des
difficultés similaires au lendemain des catastrophes climatiques qui ont redéfini
leur mode de vie et trajectoire économique.
Cependant, ces problèmes restent un vieux souvenir pour celles de Diakhanor qui, grâce à
des initiatives locales d’adaptation (déplacement des habitations vers des terres moins
exposées à l’érosion côtière et construction de nouvelles infrastructures), sont parvenues à
devenir résilientes. Néanmoins, des défis d’ordre socio-économiques, notammen
l’accès aux services sociaux de base et la relance de l’agriculture, restent encore à relever.
Quant à la population de Diougop, elle est toujours à la recherche de solutions durables
pour leur résilience malgré l’ingénierie sociale déployée et les ressources financières
mobilisées dans ce sens.
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