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Apprendre aux citoyens à aimer et préserver la nature, en commençant par l’implantation de micro-jardins dans des écoles. Le projet Agir Petite-Côte a sauté le pas et commencé à Popenguine, avant d’autres localités

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Apprendre aux citoyens à aimer et préserver la nature, en commençant par l’implantation de micro-jardins dans des écoles. Le projet Agir Petite-Côte a sauté le pas et commencé à Popenguine, avant d’autres localités


Le projet Agir Petite-Côte s’inscrit dans une démarche de développement durable et d’éducation à l’éco-citoyenneté sur la zone côtière du Sénégal. Il vient de réaliser un jardin innovant pour l’éco-citoyenneté à Popenguine. D’ailleurs, lors de la visite organisée le week-end, les partenaires du projet dont des représentants de l’Etat et des collectivités locales, les premiers effets positifs d4un jardin aménagé pour sensibiliser les élèves et embellir leur environnement ont été très bien appréciés par les populations.

Selon Cheikh Fall, coordonnateur du projet Agir, ce jardin est le fruit d’un aménagement qui s’inscrit dans une série de six initiatives similaires implantées à Popenguine, Sindia, Yène, Joal, Nguéniène… «Il vise à initier les jeunes aux techniques du micro-jardinage. L’objectif est double, améliorer le cadre de vie des établissements scolaires et promouvoir l’éducation à l’éco-citoyenneté à travers la mise en place de pépinières et d’activités environnementales. Depuis trois ans, le projet s’inscrit dans une stratégie de gestion intégrée des zones côtières, agissant sur trois axes majeurs que sont : l’éducation à l’éco-citoyenneté dans les écoles, la gestion des déchets avec la distribution de plus de 9000 poubelles pour le tri sélectif, 13 tricycles et 8 charrettes facilitant la collecte, l’accompagnement des communautés affectées par les changements climatiques, notamment en zone côtière de Bargny à Joal, confrontée à l’érosion», a déclaré Cheikh Fall.

Par ailleurs, il précise que des initiatives complémentaires ont été mises en place avec la construction de jardins, la création de trois kiosques pour accompagner les femmes dans la commercialisation de leurs produits, des autorisations Forward Rate Agreement (Fra) pour intégrer le marché des grandes surfaces dans le secteur halieutique et même des bandes dessinées pour sensibiliser aux enjeux climatiques. La collaboration avec des artistes a également permis de diffuser des messages positifs sur la pollution de l’air et des déchets plastiques.

Après trois ans d’exécution, le bilan d’Agir est jugé satisfaisant. Toutefois, Cheikh Fall reconnaît que tous les besoins n’ont pas encore été comblés sur la Petite-Côte. «Notre objectif est de tester des modèles innovants pour qu’à terme, l’Etat et les collectivités locales puissent les reproduire à grande échelle», précise-t-il. En effet, avec la fin de la phase 2 du Programme de gestion des zones côtières, une phase 3 est en préparation, visant à renforcer la collaboration intercommunale.

Actuellement, 11 communes sont concernées dont 5 déjà en intercommunalité, et l’idée est d’en intégrer 6 de plus pour mutualiser les efforts face aux défis de l’érosion côtière et de la gestion des déchets.

Ainsi, le Commandant El Hadji Malick Faye, représentant du ministère de l’Environnement et Commandant de la Réserve naturelle de Popenguine, souligne l’importance des partenariats avec le lycée et donne l’exemple de la collaboration étroite qu’il a avec la réserve naturelle, notamment lors des opérations de nettoyage de plage et d’autres activités environnementales.
Quant à Amadou Lamine Niang, Proviseur du lycée de Popenguine, il se félicite de l’installation du jardin qui, selon lui, participe à l’embellissement de l’établissement et offre aux élèves une opportunité de prendre part à des actions de sensibilisation face au dérèglement climatique. Par ailleurs, il évoque quelques défis pratiques, notamment le manque de robinet pour l’arrosage quotidien du jardin et l’insuffisance des infrastructures scolaires telles que la bibliothèque, la salle informatique, et une clôture sécurisée pour éviter que les animaux en divagation ne mangent les plantes.

Par Alioune Badara CISS(Correspondant) 


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