Rapport succincte du forum national sur le financement et l’assurance des risques climatiques et de catastrophe
Les impacts des changements climatiques nuisent davantage les efforts de développement durable et l’éradication de la pauvreté́ dans les pays en développement dont la vulnérabilité́ est plus accrue. Cela transparait d’ailleurs dans l’étude menée cette année par Enda Energie et Germanwatch sur les évènements à évolution lente au Sénégal dont la montée du niveau de la mer, l’augmentation des températures, la salinisation et la désertification de même leurs effets sur l’agriculture, les sols, les eaux, la pêche, les forêts, etc. L’étude ressort également les mesures importantes prises au niveau pour lutter contre les changements climatiques et les catastrophes à travers des programmes, politiques et stratégies d'adaptation et de réduction des risques de catastrophe. Des mesures appuyées par des financements nationaux et internationaux issus de différents mécanismes.
Néanmoins, la complexité́ de ces mécanismes fait qu’ils sont en général mal connus par les acteurs du développement et de la société́ civile en particulier. Cet état de fait rend également leur adaptation jusque-là̀ mal maîtrisée, pour soutenir les groupes vulnérables, et particulièrement menacés par les risques climatiques et de catastrophes. D'où̀ un besoin de renforcement des capacités des organisations de la société́ civile (OSC) autour des initiatives sur le financement et l’assurance des risques climatiques et de catastrophes ainsi que la nécessité de cadres d’échange, de dialogue et d'harmonisation des activités sur les systèmes d’assurance existants.
Le projet de Partenariat-Multi-Acteurs (PMA) sur le Financement et l’Assurance des Risques Climatiques et de Catastrophes (FARCC) peut ainsi constituer un moyen privilégié́ pour promouvoir des réponses fiables et rapides aux situations de catastrophes causées par les changements climatiques au Sénégal. Il peut également renforcer l’engagement des OSC sur les questions de financement mais surtout d’assurance des risques climatiques et de catastrophes. Ce projet est développé́ en conformité́ avec le Partenariat Mondial Assurance-Résilience (InsuResilience Global Partnership) qui cherche à renforcer la résilience des pays en développement et à protéger la vie et les moyens de subsistance des plus pauvres et vulnérables contre les impacts des catastrophes.
Le troisième atelier national du projet PMA-FARCC tenu à Dakar s’inscrit dans le même cadre que les précédentes rencontres visant essentiellement à renforcer la compréhension dufinancement et l’assurance des risques de catastrophes climatiques ainsi que le dialogue entre les acteurs concernés par les questions susmentionnées afin que celles-ci soient considérées en priorité dans les politiques etstratégies liées aux risques climatiques. Ladite rencontre a réuni une trentaine de parties prenantes issues de différents structures (gouvernement, société civile, secteur privée et universitaire).
Suite à la séance d’ouverture, les communications ont pleinement permis de réfléchir sur des synergies entre les gestion de gestion des risques, la contribution déterminée au niveau national ainsi que les actions de lutte contre la désertification. S’en est suivi deux tables rondes sur l’ assurance contre les risques climatiques et de catastrophe pour mieux répondre aux attentes des producteurs ruraux et le rôle des différents acteurs notamment de la société civile le financement des risques climatiques et catastrophe. Une séance d’échange interactif pour réfléchi le rôle des acteurs non étatiques dans le financement climatique en terme d’accès et de suivi pour veiller à la transparence et la redevabilité en vers les communautés bénéficiaires. De plus, il urge de renforcer la confiance des assurés et la communication pour un meilleur accès à l’information.
Au terme des communication et table ronde, les acteurs ont formulé plusieurs recommandations, parmi lesquelles :
- La formation et la sensibilisation des populations sur l’éducation financière et les mécanismes de finance climatique ainsi que l’importance de l’assurance ;
- Le renforcement de la communication et du partage d’informations sur les produits d’assurance afin de pallier au manque ou absence de confiance des assurés de plus en plus manifeste ;
- Le développement de nouveaux produits pour d’autres secteurs très vulnérables aux aléas climatiques ;
- La synergie des actions des acteurs non étatiques pour contribuer à l’accès aux mécanismes de financement pour bâtir l’adaptation des communautés ;
- L’institutionnalisation de l’assurance.